Newsletter de l'Union suisse des attachés de presse

CARREFOUR MEDIA 55 – L’ÉDITO D’ÉRIC BENJAMIN, PRÉSIDENT

MARS 2023

S’unir or not s’unir?

Les membres de l’USAP ont été consultés en novembre 2022 afin de recueillir leurs avis sur deux options : un appel à candidatures pour la présidence ou s’unir à une autre organisation, le MCEI (Marketing, Communication Executive International), aux activités très similaires aux nôtres.

Le résultat, communiqué en décembre, a été nettement en faveur d’une union des deux organisations, 37 avis sur 41 s’étant prononcés en sa faveur.

Des informations détaillées seront fournies lors de la convocation à l’Assemblée Générale (fixée le lundi 1er mai à la Société Nautique de Genève, la convocation suivra), qui donneront les arguments et les détails de ce rapprochement.

Les effectifs de notre Union s’érodent depuis plusieurs années, un sort commun à de nombreuses associations. L’idée principale qui a guidé le comité dans ses réflexions a été de se regrouper avec le MCEI, à l’effectif proche du nôtre - légèrement inférieur - afin d’être plus nombreux, plus forts et de s’enrichir mutuellement de nos atouts. Continuer chacun de notre côté est certes possible, mais mettre en commun nos compétences permet de dynamiser nos actions ainsi que d’offrir une nouvelle dimension à notre programme de conférences et de rencontres. 

Nous écouterons tous les avis lors de cette Assemblée Générale, qui respectera scrupuleusement les codes démocratiques. Les informations seront transparentes et les membres pourront ainsi se prononcer en toute connaissance de cause.

Ainsi va le parcours des associations, celles-ci évoluent pour continuer à tracer leur chemin.

Très cordialement et merci de votre implication à tous !

E.B.

Restons attachés à la presse !

Par Philippe Amez-Droz, Vice-président

Les effets d’annonce se suivent et se ressemblent dans l’univers impitoyable des réseaux sociaux. Après les frasques d’Elon Musk sur Twitter, des vagues de licenciement déferlent sur la Toile, qu’il s’agisse de Meta ou de Google. La Suisse n’échappe pas à ce retour de manivelle, significatif d’une certaine déconvenue des investisseurs quant aux promesses d’une expansion continue des Licornes. Dans un tel contexte, bien des espoirs se tournent vers les médias crédibles qui veillent à la diffusion de contenus de qualité, vérifiés, sourcés, donc fiables. Il s’agit bien sûr des médias historiques, presse, radio, télévision (tant publique que privée), certes tous largement diffusés et accessibles en ligne mais encore réalisés selon de bonne vieilles « recettes de cuisine », notamment celle de l’information journalistique avec ses droits et ses devoirs, aux antipodes des opinions et autres blablas qui abreuvent les réseaux sociaux et propagent Fake News, propos racistes ou complotismes en tous genres, selon les règles bien huilées du Buzz ou de la viralité. En 2023, nous vivons des changements significatifs qui bousculent nos convictions et habitudes : guerre en Europe, crise climatique, conflits générationnels, paupérisation de la classe moyenne, pression migratoire, etc. Plus que jamais, soyons attentifs à la provenance des informations ou messages qui nous assaillent à tout instant en ligne. Osons fermer nos écrans et ouvrir les yeux : l’esprit critique nécessite une presse libre et indépendante. En tant qu’attachés de presse, nous lui sommes utiles mais aussi redevables.

PAD

ChatGPT, la machine qui remplace le cerveau humain !

Par Sylvie Léger, membre du comité

Le monde entier en parle …. Les réseaux sociaux, la presse et même le JT. Mais de quoi ou de qui s’agit-il vraiment ? J’ai voulu en savoir un peu plus sur cet étrange programme qui, parait-il, est capable d’écrire à votre place, mieux que vous, sur tous les sujets et dans des styles différents !

Créée en 2015, OpenAI (« AI » pour artificial intelligence, ou intelligence artificielle) est une association reconnue à but non lucratif et spécialisée dans le raisonnement artificiel dont le siège social est à San Francisco. Les deux présidents en sont Sam Altman et Elon Musk mais ce dernier quitte la société en 2018 à la suite d’un conflit de direction.

En mars 2019, l’association devient une entreprise à but lucratif plafonné pour attirer des capitaux. Le but de ce nouveau statut est de permettre aux investisseurs de recevoir une partie des bénéfices de la société jusqu’à un certain taux de rendement.

L’objectif de cette société est de promouvoir et de développer un raisonnement artificiel à visage humain qui profitera à toute l’humanité. Grâce à un fonds initial de 100 millions de dollars, OpenAI cherche à s’associer à quelques startups utilisant le raisonnement artificiel pour avoir un effet transformateur, par exemple dans les domaines des soins de santé, du changement climatique et de l’éducation et où les outils d’IA peuvent autonomiser les gens en les aidant à être plus productifs. 

S.L.

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La communication, une clé 
pour combattre le sexisme ordinaire

Par Véronique Kämpfen, membre du comité

Tout au long de ma carrière, j’ai travaillé dans des milieux à forte majorité masculine. Pourtant, il ne s’agissait pas de secteurs particulièrement techniques, mais c’était ainsi, avec une prédominance masculine se renforçant plus je montais dans les strates hiérarchiques. 

Au fond, ça ne m’a jamais vraiment dérangée, surtout que j’ai vu les choses évoluer au fil de temps : plus de mixité, moins de blagues pas drôles sur les blondes en pleine séance (véridique), moins d’hommes qui en venaient aux mains en réunion (véridique bis !). Bref, la situation va globalement dans le bon sens. Je constate une réelle prise en compte des enjeux de mixité, de diversité et d’inclusion, et une certaine retenue, un degré de bienséance plus élevé, toutes composantes très agréables et somme toute normales dans le monde professionnel. 

Pourtant, je forme le vœu, modeste, que les petits moments de sexisme ordinaire s’effacent au profit d’une meilleure considération des femmes. Exemple récent : au cours d’une séance de haut niveau, la gestion d’un projet d’envergure a été évoquée. Les trois personnes clé pour l’atteinte de l’ambitieux objectif dont il était question ont été nommées : deux hommes, présentés avec leurs prénom, nom, fonction, et une femme, présentée avec son prénom seulement. « Désolé, je ne me souviens plus de son nom, mais elle est business analyste.» 

C’est ce genre de petits riens que j’appelle sexisme ordinaire. Pas méchant, pas vraiment voulu, presque excusable – ce n’est pas grave, ça peut arriver d’oublier un nom. 

V.K.

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